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Décembre 2012
jeudi 31 janvier 2013
L’Assemblée générale du BEOC s’est tenue le 1er juin 2013 à la Maison de la paix de Bruxelles. Elle a réuni des représentants d’Allemagne, de Belgique, de France, de Grèce, d’Italie, des Pays-Bas, du Royaume Uni et de Suisse.
Nous avons fait le point sur la situation en Grèce, en Russie (nos amis russes n’ont pu venir) et en Egypte.
Le suivi continue auprès du Centre européen de la jeunesse, de la CommissIon européenne, du Parlement européen, du Conseil de l’Europe et de l’ONU.
Le centenaire de la création de l’IFOR sera fêté en août 2014 à Constance. La Belgique célébrera les 50 ans de son statut pour les objecteurs.
Le lendemain un regroupement devant le Manneken Pis affirmait notre soutien à Bradley Manning
Le 4 octobre 2013, le BEOC a présenté au Parlement Européen son rapport annuel sur la situation de l’objection de conscience dans les pays de l’ensemble de l’Europe, soit près de soixante-dix pages rédigées par son expert juridique Derek Brett qui travaille à Genève auprès de l’ONU. Cette présentation, qui avait lieu jusqu’ici à Bruxelles, s’est déroulée dans les bureaux du Parlement Européen à Athènes, sur l’invitation du parlementaire vert Nikos Chrysogelos. Une cinquantaine de personnes étaient présentes, parmi lesquelles des journalistes, des avocats, des responsables d’ONG (dont Amnesty International et l’IRG) et une vingtaine de membres du BEOC, venus de toute l’Europe.
Le Conseil d’Administration s’est réuni le lendemain. Y ont participé des représentants d’Allemagne, de Belgique, de Chypre Nord, de France, de Grèce, des Pays-Bas, du Royaume Uni, de Russie, de Suisse et de Turquie.
Notre rapport au Parlement Européen sera diffusé au Centre Européen de la Jeunesse. Le Parlement Européen a adopté une résolution sur le droit d’asile des objecteurs et des déserteurs syriens. Au Conseil de l’Europe 33 pays ont répondu au questionnaire concernant l’objection de conscience. La Grèce est en infraction (par rapport aux standards) et plusieurs pays ont donné des réponses inexactes. A l’ONU le Conseil des droits de l’homme a adopté le 27 septembre une nouvelle résolution sur l’objection de conscience au service militaire qui va au-delà des résolutions précédentes et les remplace. Un guide pour les demandeurs d’asile a été élaboré et diffusé.
En Turquie le service militaire a été réduit de 12 à 6 mois. Les objecteurs sont condamnés à 8 mois de prison puis sont à nouveau appelés et condamnés à des peines répétitives d’un mois et demi. La notion d’objection de conscience serait maintenant acceptée par le gouvernement turc mais toujours aucune loi la reconnaissant en vue ! L’association des objecteurs turcs récemment créée à Istanbul progresse.
En Russie les organisations non gouvernementales sont persécutées. Celles qui reçoivent des fonds de l’étranger et sont engagées dans des activités politiques doivent se faire enregistrer comme « agent étranger », ce qui rappelle fâcheusement l’époque soviétique ! Près de mille sont visées, dont celle de nos amis qui travaillent avec le BEOC. La situation du service civil n’évolue pas ; on ne compte qu’un millier d’objecteurs annuellement affectés à un service civil, faute d’une information suffisante du public. La durée du service est toujours de 21 mois.
Profitant de notre présence à Athènes nous avions demandé à être reçu au ministère grec de la défense qui n’a finalement pas accepté de nous recevoir. La situation des objecteurs grecs ne concerne décidément pas les responsables du ministère ! Le mardi 8 octobre était prévu le procès d’un objecteur et plusieurs représentants du BEOC devaient y assister. Mais la procédure a été suspendue.
Une des deux prochaines réunions du BEOC se tiendra à Istanbul en soutien à la lutte des objecteurs turcs pour la reconnaissance de leurs droits.
Le BEOC a organisé, en collaboration avec l’UPF, un colloque européen à Paris le 19 octobre sur la dimension historique du droit à l’objection de conscience au service militaire et des mouvements pacifistes engagés en sa faveur.
Friedhelm Schneider, président du BEOC, a rendu hommage à Gerd Greune, cofondateur et ancien président, décédé en août, et présenté le BEOC, ses motivations et ses objectifs.
Le pasteur Jacques Maury, président d’honneur de la Fédération protestante, a rappelé les démarches effectuées par quelques grandes figures du monde protestant auprès des autorités pour la reconnaissance du droit à l’objection de conscience et l’amélioration du statut, une fois celui-ci obtenu.
Derek Brett a retracé l’histoire des minorités, et notamment les Quakers, opposées, en Grande Bretagne, au recours aux armes et souligné l’impact qu’elles ont eu sur l’évolution de la société.
Claude Verrel a exposé le rôle joué par le SCI en France pour l’obtention d’un statut et la mise en place d’un service civil pour les objecteurs de conscience, puis son amélioration.
Andréas Speck a présenté l’IRG à travers son histoire et ses évolutions. Il a rappelé l’importance du droit à l’objection de conscience pour les soldats professionnels.
Francesco Candelari a rappelé l’histoire du MIR et souligné l’évolution du concept d’objection de conscience à notre époque.
Friedhelm Scneider, représentant du BEOC auprès du Conseil de l’Europe (Strasbourg), Derek Brett, représentant du MIR auprès de l’ONU (Genève) et Sam Biesemans, représentant du BEOC auprès de l’Union Européenne (Bruxelles), ont rapporté le rôle de ces institutions internationales dans la promotion du droit a l’objection de conscience au service militaire et présenté les actions du BEOC auprès de ces organismes.
Maurice Montet a présenté l’UPF et rappelé l’action de Louis Lecoin et la lutte pour l’obtention du statut en France.
Tramor Quémeneur, historien enseignant à l’Université Paris VIII, a rappelé les résistances à la guerre d’Algérie parmi les appelés.
Des membres du BEOC ont présenté la situation de l’objection de conscience dans leur pays : Aléna Karaliova pour la Russie, Murat Kanatli pour Chypre, Angelos Nicolopoulos pour la Grèce et Mao Valpiana pour l’Italie. Un jeune turc a également parlé de la situation en Turquie.